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29/01/2015

78 % des Français pour une nationalisation des autoroutes

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Leur colère est compréhensible. Mais le problème est ailleurs :


 

Réponse massive au sondage LCI-OpinionWay publié aujourd'hui : 78 % des interrogés souhaiteraient que la gestion des autoroutes françaises soit retirée aux firmes privées qui rançonnent les automobilistes. L'idée est tonique : étriller les prédateurs est un rêve du Français, toutes tendances confondues... (même à droite : navré pour les ex-bonnets rouges et autres libéraux "populistes" amis du tout-camion).

Ce rêve doit néanmoins être tempéré par deux données concrètes. D'une part, personne ne croit le gouvernement Macron-Valls capable de concevoir une décision hostile aux intérêts de quelque firme que ce soit : notamment ceux de Vinci, comme M. Valls vient de le proclamer à propos de l'aéroport-bis de Nantes.

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D'autre part, le bétonnage autoroutier et ses corollaires (pollution massive, mitage du territoire etc) se poursuivrait sous régime public comme sous régime privé : le vrai problème est le modèle économique du productivisme/consumérisme hors-sol, dont la folie des transports longue distance – avec multiplication des autoroutes – n'est qu'un produit dérivé.

  

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Commentaires

L'ÉCONOMIE

> Quand les gens comprendront ils que notre modèle économique nous conduit vers des catastrophes de plus en plus graves ?
Quand pourrons nous manger des légumes cultivés à proximité qui n'ont pas parcourus des centaines de km ?
Quand le train sera t'il moins cher que la voiture ?
Faudra t'il un gros problème de transport ? Grèves ? Hausse massive du prix du pétrole ou diminution de l'approvisionnement en petrole qui ne permettra plus de fabriquer les engrais ? Diminution des rendements agricoles des terres épuisées ?
La plupart des gens ne veulent pas renoncer à leur mode de vie et veulent prendre leur voiture ou pire l'avion : comment faire comprendre que ce n'est plus possible ?
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Écrit par : Nathalie Larnicol / | 29/01/2015

BAGNOLE

> Quand vous sillonnez la France dans l'espoir de vendre vos livres, auriez-vous l'amabilité de nous indiquer quel moyen de transport vous utilisez ? Venant d'un catholique conséquent comme vous, je ne doute pas que la réponse soit le train et l'autocar, avec le vélo en fin de parcours. Ça va sans dire, mais comme disent les Français, ça irait sans doute mieux en le disant. Je pense que ce serait donc utile de partager ces bonnes pratiques avec vos lecteurs, pour les encourager. Je n'ose croire que vous vous rendiez coupable de ce dont vous accusez les autres : ce serait du jamais vu.

blue tiunbox


[ PP à BTB - Et vous mettez dans le mille : ça fait quarante ans que j'ai décidé de ne plus conduire (pour le plus grand bien des autres conducteurs), et que je circule exclusivement par le train. ]

réponse au commentaire

Écrit par : blue tinbox / | 29/01/2015

SONDAGE

> Un autre sondage dans 'La Croix' du 29/01
57% ont confiance dans la TV, 58% dans les journaux et 63% dans la radio. C'est terrifiant. Les gens n'ont aucune réflexion et ne font que suivre les mass-médias.
On peut se poser de grandes questions sur "l'éducation" et la formation des consciences du peuple. La République s'est une nouvelle fois dévoyée.
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Écrit par : elgringos777 / | 29/01/2015

EUROPE

> Toujours est-il que puisque les autoroutes existent, il vaut mieux que le trafic existant se fasse sur elles qu'à travers les villages et en dégradant la voirie locale dont l'entretient va renchérir d'autant. Il paraît que la ruineuse décision d'abandonner l'écotaxe a été le fait du Président contre plusieurs ministres.
Il est donc bon que les péages cessent d'augmenter et même baissent.
Il serait bon aussi que les transporteurs à bas coût ne puissent plus caboter en France.
Mais pour cela, il faudrait sortir des traités européens, or: « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »

http://www.politis.fr/Juncker-dit-non-a-la-Grece-et,29890.html
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Écrit par : Pierre Huet / | 29/01/2015

@ Nathalie Larnicol

> "comment faire comprendre que ce n'est plus possible ?" En faisant un grand bond en avant dans le précipice... (puisque nous en sommes au bord...).
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Écrit par : Fondudaviation / | 29/01/2015

@ Nahalie Larnicol

> Bonjour Nathalie, autant je partage votre point de vue sur les légumes, autant je trouve que résumer le fait que les gens prennent leur voiture au "ils ne veulent pas renoncer à leur mode de vie" est un jugement rapide et injuste.
Beaucoup de gens n'ont pas le choix : coût prohibitif des logements en ville qui oblige à s'installer loin de son lieu de travail, horaires de plus en plus décalés, disparition progressive des "petites lignes" SNCF jugées non rentables (et donc isolement de plus en plus grave des villes de moindre importance), incidents techniques et suppression de trains (pour vous donner une idée : il y a 15 jours, je suis allée en train de Seine-et-Marne au Val d'Oise. J'ai mis 4 heures...), et j'en passe.
L'état des transports en commun en France est une catastrophe, je ne blâme pas du tout les gens de préférer leur voiture (et j'en parle d'autant plus librement que je ne prends moi-même pas la voiture... mais j'en ai ras-le-bol des transports).
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Écrit par : Isabelle Lagrange / | 30/01/2015

> Nathalie a raison. Les pouvoirs ne réagissent que lorsque surviennent des catastrophes.
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Écrit par : collignon / | 30/01/2015

"mitage du territoire "

> Pour la faune c'est un vrai problème : autoroutes + 4 voies + lignes TGV + zones commerciales, créent des zones coupées du reste du territoire ; les animaux se reproduisent entre eux au sein de ces zones d'où des tares.
Par exemple les chevreuils sont tout petits.
Le tout-bagnole est un individualisme au frais de l’Etat ou du contribuable.
Développé car censé coûter moins cher que les transports en commun, le tout-bagnole au bout du compte coûte très cher en infrastructures : il faut sans cesse répondre par de nouvelles constructions, des adaptations de la voieries etc. Sans oublier les morts sur la route, l’enlaidissement des paysages.
Reposant sur le consumérisme, l’économie libérale n’est pas économique.
Individualisme au frais de l’Etat , le tout-bagnole a la même logique que le libertarisme en matière de droit de la famille : ce n’est pas le bien commun mais les derniers désirs à la mode qui guident l’action de l’Etat.
Tout le monde veut faire ce qu’il veut sans rendre de compte… mais avec un statut légal !
On veut vivre en "union libre " mais encadrée par la loi (ce qui est soit contradictoire, soit dépassé : car l’union librement consentie et protégée par la loi existe déjà : ça s’appelle… le mariage ! seulement voilà : il y a un engagement)
On veut le "concubinage légal" (??? Oxymore !) c’est-à-dire la règlementation du concubinage (oxymore !)
ça complique tout, l’Etat passe son temps à courir après la société au lieu de l’encadrer avec des règles communes ; libre à chacun de vivre en dehors mais alors sans rien demander à la communauté.
Le tout-bagnole c’est pareil : faire tout ce qu’on veut, et pour cela on demande à l’Etat de répondre à tous nos désirs tout en s’insurgeant de payer beaucoup d’impôts : on prend l’Etat pour Disneyland !
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Écrit par : E levavasseur / | 30/01/2015

@ à tous (et moi-même)

La seule solution:refuser la démesure(hubris).
Ne prendre que ce qui nous est nécessaire pour une "vie bonne."
N'est-ce pas là le sens que l'on pourrait trouver au péché originel: ne pas prendre ce qui ne nous est pas nécessaire (car sinon ce qui est indûment pris cause notre malheur).
Très simpliste je l'avoue, sans doute hors des clous...au risque de faire hurler!

- Complètement d'accord avec EL

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Écrit par : philou / | 30/01/2015

PRIX ET COÛTS

> Pour rappel, en Île de France, les coûts des transports sont financés:
- 1/3 les billets
- 1/3 les charges patronales
- 1/3 les subventions
Un contribuable actif (salaire moyen & impôts sur le revenu) contribuant plus que les autres, on peut considérer que pour 1€ de ticket payé, cela lui revient en fait entre 5 et 7 fois plus.
Prenons par exemple un billet Paris-EuroDisney à 7,5 €
Pour un contribuable actif, cela lui coûte réellement autour de 50€.
Juste pour comparer, le prix du péage Paris-Marseille est à 54€...
Le privé a la dérive des prix, que l'Etat doit encadrer si possible.
Le public a la dérive des coûts, plus difficiles à déterminer, mais qu'il faut néanmoins payer.
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Écrit par : BL / | 01/02/2015

DUR

> C'est dur de vivre sans conduire:

http://blogs.lexpress.fr/cuisines-assemblee/2015/01/29/petite-pause-au-milieu-du-marathon-de-la-loi-macron/#xtor=CS3-5075
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Écrit par : Pierre Huet / | 04/02/2015

Les commentaires sont fermés.